L'intelligence émotionnelle des animaux
Tu veux la preuve que les animaux ressentent ? Voltaire te sert un parallélisme saisissant entre comportements humains et animaux. Quand tu cherches quelque chose d'important, tu as "l'air affligé", de "l'inquiétude" - exactement comme l'animal !
Le champ lexical des sentiments explose : "joie", "plaisir", "douleur", "amour". L'exemple du chien qui retrouve son maître est particulièrement touchant. Huit propositions relatives commençant par "qui" décrivent sa fidélité et son intelligence.
Voltaire pousse même plus loin : l'animal ferait preuve de plus d'humanité que certains humains. C'est un renversement total de la hiérarchie traditionnelle.
La fin devient carrément pathétique quand il dénonce les "barbares" qui dissèquent les animaux vivants. Ces "machinistes" (les disciples de Descartes) sont présentés comme des sauvages insensibles. L'accumulation "saisissent, clouent, dissèquent" fait frémir !
💡 À retenir : Voltaire mélange habilement les registres didactique, pathétique et polémique pour toucher à la fois la raison et l'émotion de ses lecteurs.