L'éloge de l'enfance et l'éveil des sens
Colette célèbre avec nostalgie l'univers de son enfance, en particulier son village natal de Saint-Sauveur-en-Puisaye. Les descriptions méticuleuses et lyriques du jardin familial abondent, comme dans "Rêveries du Nouvel An". L'auteure exprime son attachement profond à ses racines à travers des citations de Colette sur la nature empreintes de mélancolie :
Citation Colette Sido Les Vrilles de la vigne : "J'appartiens à un pays que j'ai quitté" (Jour gris)
Citation : "Le pays que j'aime" (Printemps de la Riviera)
Les sens jouent un rôle primordial dans cette évocation du passé. Colette fait appel au toucher ("chaleur du sable", "fraîcheur de la neige"), à la vue (couleurs vives des fleurs), à l'ouïe, au goût ("sucs des plantes aromatiques") et à l'odorat pour restituer la richesse sensorielle de ses souvenirs d'enfance.
Vocabulary : Inulettes - Petites fleurs jaunes évoquant l'enfance de Colette, devenues un "philtre qui abolit les années" dans ses écrits.
Le parcours la célébration du monde lecture cursive permet de mettre en parallèle l'écriture de Colette avec celle d'autres auteurs ayant également célébré la nature et l'enfance. On peut citer Jean-Jacques Rousseau ("La Nouvelle Héloïse", "Rêveries du promeneur solitaire"), George Sand ("La Mare au Diable"), Jean Giono ("Regain") ou encore Marcel Proust ("Du côté de chez Swann").
Example : Chez Proust, le goût de la madeleine trempée dans le thé déclenche le souvenir et la célébration du monde de l'enfance, tout comme les "inulettes" chez Colette.
Cette mise en perspective souligne la place importante qu'occupe la célébration du monde dans la littérature française, à travers l'évocation poétique de la nature et des souvenirs d'enfance.