Analyse de la deuxième strophe
La deuxième strophe de "L'Ennemi" de Baudelaire présente des choix lexicaux et des rimes surprenants, caractéristiques de l'esthétique baudelairienne qui mêle trivialité et complexité.
Highlight: La rime entre "tombeaux" et "râteaux" illustre l'ironie et la juxtaposition du noble et du trivial, typiques de Baudelaire.
Sur le plan autobiographique, cette strophe évoque l'âge adulte :
- L'utilisation du présentatif "Voilà" suivi du passé composé souligne un constat accablant.
- L'automne est présenté comme une "saison mentale" précédant l'hiver, associé à la mort dans la poésie de Baudelaire.
- L'obsession de la précipitation vers la mort est évoquée par l'image des "trous grands comme des caveaux".
Definition: Spleen - Terme anglais adopté par Baudelaire pour désigner un état de mélancolie profonde et d'angoisse existentielle.
La nature, dans cette strophe comme dans l'ensemble de l'œuvre de Baudelaire, est associée à l'idée de fin. Le vocabulaire trivial ("pelle", "râteaux") reflète la détestation du poète pour le travail utile, thème récurrent dans sa poésie.
Cette analyse linéaire de L'Ennemi de Baudelaire révèle la complexité de sa réflexion sur le temps, la vie et la création poétique, faisant de ce sonnet un exemple emblématique du style baudelairien dans Les Fleurs du mal.