Les Vrilles de la Vigne : liberté et émancipation
Le titre éponyme fonctionne comme une métaphore de l'émancipation. Le rossignol piégé puis libéré représente la propre libération de Colette de son mariage avec Willy. Elle veut "dire tout ce que je sais, tout ce que je pense" sans contraintes !
Les trois nouvelles dédiées à Missy (Nuit blanche, Jour gris, Le Dernier feu) célèbrent ouvertement l'homosexualité féminine. Révolutionnaire pour l'époque ! Le style devient lyrique et sensuel : "Reçois-nous ce soir, ô notre lit".
Le théâtre apparaît comme un espace de liberté où Colette peut s'affirmer. Dans Toby-Chien parle, elle revendique : "Je veux danser nue, si le maillot me gêne". Quelle audace !
L'opposition entre la narratrice marginalisée et Valentine, son amie bourgeoise, permet à Colette de critiquer les "fausses valeurs bourgeoises". Elle savoure son "enviable infériorité" face aux conventions sociales.
La guérison promise à Valentine après sa rupture illustre la philosophie optimiste de Colette : la vie offre toujours de nouveaux bonheurs.
Message clé : Colette prône une liberté totale, sentimentale et artistique, qui fait d'elle une féministe avant l'heure !