La révélation du pouvoir illusoire du tyran
La Boétie dévoile la vérité sur le tyran : il n'est qu'un homme ordinaire ! "Ce maître n'a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps" comme n'importe qui. Cette négation restrictive ramène le dictateur à sa vraie dimension.
Les questions rhétoriques s'enchaînent pour démontrer le paradoxe : tous les pouvoirs du tyran viennent du peuple lui-même. Ses "yeux qui épient" ? Ce sont les vôtres ! Ses "mains pour frapper" ? Vous les lui prêtez !
La métaphore du "colosse" est saisissante : le tyran semble gigantesque mais sa base, c'est vous. Il suffit de ne plus le soutenir pour qu'il s'effondre sous son propre poids. La solution est d'une simplicité déconcertante.
L'auteur compare même les humains aux animaux : même les bêtes ne supporteraient pas de telles indignités ! Cette comparaison humiliante vise à déclencher une réaction de fierté.
L'essentiel : Le pouvoir du tyran n'existe que par la complicité volontaire de ses victimes.