Quand le réalisme bascule vers le fantastique
Le chaos règne partout : "dévasté, ravagé", avec des allitérations en t qui renforcent cette impression de destruction totale. C'est l'illustration parfaite de la théorie de l'antiquaire : "Vouloir nous brûle".
Soudain, Taillefer apparaît comme le diable en personne ! Son "rire satanique", son visage "sanguinolent" - tout y est pour en faire une figure allégorique du Mal. Balzac transforme sa description en véritable scène d'enfer.
Cette satire féroce dénonce une société gangrenée par le vice. Les antithèses et oxymores frappent fort : "vie fangeuse au sein du luxe", "horrible mélange des pompes et des misères". Le contraste est saisissant entre les apparences dorées et la réalité pourrie.
Le passage devient alors symbolique, presque une vanité picturale où apparaît la Mort. C'est tout l'art de Balzac : partir du réel pour révéler une vérité plus profonde sur la société de son époque.
L'essentiel : Ce "hideux spectacle" illustre parfaitement le projet de La Comédie humaine - peindre les mœurs de son temps en se faisant le "secrétaire" de la société française.