Développement des mensonges et dénouement
À partir de l'Acte IV, les mensonges de Dorante deviennent de plus en plus difficiles à maintenir. Cliton observe avec sagesse qu'"il faut bonne mémoire après qu'on a menti", soulignant que le menteur finit toujours par se piéger lui-même.
Géronte, le père, découvre progressivement la vraie nature de son fils. Il dénonce celui qui "se dit gentilhomme" mais "ment quand il le dit". Cette révélation marque le tournant moral de la pièce.
Le dénouement est particulièrement habile : Cliton conclut que "comme en sa propre fourbe, un menteur s'embarrasse" mais reconnaît que peu savent "s'en sortir avec grâce" comme Dorante. Cette ambiguïté maintient le comique de mots jusqu'à la fin.
La pièce joue constamment entre parodie du langage tragique et situations burlesques, créant un effet comique permanent.
💡 Remarque : Corneille utilise le mensonge comme un révélateur social - Dorante ment pour paraître ce qu'il voudrait être plutôt que ce qu'il est vraiment.