Le roman du XVIIIe siècle : une révolution littéraire
Ton manuel de français te l'a sûrement dit : le siècle des Lumières change tout, y compris la littérature ! Les philosophes répandent des idées de liberté et de tolérance qui vont directement influencer la façon d'écrire les romans.
Cette transformation s'explique par plusieurs facteurs clés. Les progrès scientifiques remettent en question les croyances religieuses, les voyages ouvrent l'esprit à d'autres cultures, et l'influence de l'Angleterre apporte de nouvelles idées philosophiques. Sans oublier les salons bourgeois, véritables laboratoires d'idées !
L'esprit philosophique de l'époque se caractérise par trois éléments : l'idée de progrès, la méfiance envers les traditions, et surtout la primauté de la raison. Du coup, les personnages de roman ne sont plus des archétypes : ils deviennent des êtres uniques avec leur caractère singulier et leur propre destin.
💡 Astuce exam : Retiens que La Princesse de Clèves (fin XVIIe) lance déjà cette révolution avec ses personnages à la psychologie authentique !
Le roman se diversifie en plusieurs genres passionnants. Les contes philosophiques de Voltaire et Montesquieu mêlent merveilleux et critique sociale avec beaucoup d'ironie. En parallèle, le roman sensible fait la part belle aux émotions : l'amour et la passion prennent le pas sur la pure raison dans des œuvres comme Manon Lescaut ou Les Liaisons dangereuses.
Deux nouveaux genres marquent particulièrement cette période. Le roman épistolaire (comme Les Lettres persanes) gagne en authenticité grâce à l'absence de narrateur omniscient. Le roman picaresque, venu d'Espagne, suit les aventures d'un jeune marginal débrouillard - parfait pour critiquer la société !