Page 2 : Le discours du Renard et la condamnation de l'Âne
Le discours du Renard illustre la flatterie et la manipulation à la cour. Il excuse les actions du Lion, démontrant comment les courtisans justifient les abus de pouvoir des puissants.
Quote : "Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ; / Vos scrupules font voir trop de délicatesse".
La fable prend un tournant décisif avec l'arrivée de l'Âne. Contrairement aux autres animaux qui minimisent leurs fautes, l'Âne avoue honnêtement avoir mangé un peu d'herbe dans un pré de moines.
Example : L'Âne confesse : "Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. / Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net."
Cette confession honnête mais mineure déclenche une réaction disproportionnée. Un Loup, décrit comme "quelque peu clerc", plaide pour la condamnation de l'Âne, le désignant comme bouc émissaire.
Highlight : "Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! / Rien que la mort n'était capable / D'expier son forfait : on le lui fit bien voir."
La fable se conclut par une morale puissante qui résume la critique sociale de La Fontaine :
Quote : "Selon que vous serez puissant ou misérable, / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."
Cette analyse des Animaux malades de la peste révèle la critique acerbe de La Fontaine envers l'injustice sociale et la corruption du système judiciaire de son époque.