Analyse littéraire - Seconde partie (vers 14-fin)
Le ton change complètement dans la fin du poème ! Supervielle s'adresse directement à Marseille avec une apostrophe touchante : "Marseille, écoute-moi, je t'en prie". Cette intimité soudaine révèle ses sentiments profonds.
Le poète supplie la ville de s'arrêter un instant, de le regarder "avec douceur". Les vers plus courts et les impératifs montrent son désir urgent d'établir une vraie connexion. Le tutoiement créé une proximité presque amoureuse.
Mais le poème se termine sur une note tragique : Marseille est "toujours en partance" mais ne peut s'en aller à cause des "ancres qui te mordillent sous la mer". Cette métaphore finale exprime le paradoxe de la condition humaine face à l'idéal.
La structure circulaire (début et fin évoquent la mer) renforce cette idée d'impossible évasion. Comme nous tous, Marseille rêve de partir mais reste attachée à ses racines.
Bilan : Ce poème mêle description réaliste et lyrisme moderne pour exprimer l'amour impossible entre un homme et une ville, métaphore de nos propres aspirations contrariées.