La célébration poétique de la nature et l'artiste témoin
Sand opère un revirement lyrique spectaculaire avec "Et pourtant". Elle célèbre une nature "éternellement jeune, belle et généreuse" qui "verse la poésie et la beauté à tous les êtres". Cette accumulation d'adjectifs mélioratifs crée un véritable hymne à la création.
L'écrivaine propose ensuite son idéal de l'homme accompli : celui qui allie travail manuel et développement intellectuel, qui peut "vivre par le cœur et par le cerveau". Cette vision utopique montre qu'un rapport harmonieux à la nature reste possible.
L'artiste devient le témoin privilégié de cette beauté naturelle, capable de la contempler et de la reproduire. Mais Sand révèle sa conscience sociale : même dans cette jouissance esthétique, l'artiste "au cœur droit" ne peut ignorer "la douleur des hommes qui peuplent ce paradis".
Cette conclusion révèle la position de Sand elle-même, écrivaine engagée qui transforme sa sensibilité artistique en dénonciation sociale. Elle refuse l'art pour l'art et fait de sa plume un instrument de justice.
💡 À retenir : Sand réconcilie beauté poétique et conscience sociale - l'art véritable ne peut ignorer la souffrance humaine.