Les figures de style : l'art de tourner autour des mots
Ces 5 figures de style fonctionnent toutes sur le même principe : remplacer un mot par un autre pour créer un effet particulier. C'est comme un code secret entre l'auteur et toi !
L'euphémisme adoucit la réalité quand elle dérange. Au lieu de dire "il est mort", on dit "il nous a quitté". C'est plus poli, moins brutal. Tu peux aussi dire qu'une personne grosse est "enveloppée" ou parler de "frappes chirurgicales" pour des bombardements.
La litote fait exactement l'inverse de ce qu'elle semble dire. Quand Corneille écrit "Va, je ne te hais point", il veut dire "je t'aime" ! Si tu dis "ce fromage n'est pas mauvais", tu sous-entends qu'il est délicieux. C'est souvent ironique et très efficace.
La métonymie remplace un mot par un autre qui lui est lié logiquement. "Paris a froid" = les Parisiens ont froid (le lieu pour ses habitants). "Boire un bordeaux" = boire du vin de Bordeaux (le lieu pour le produit). "Le fer qui les tua" = l'épée (la matière pour l'objet).
La périphrase fait le tour du pot pour éviter la répétition ou créer un effet poétique. "Le septième art" pour le cinéma, "le roi des animaux" pour le lion chez La Fontaine. C'est élégant et ça évite de répéter le même mot.
La synecdoque est la petite sœur de la métonymie : elle joue sur la relation partie/tout. "J'ai besoin de bras" = j'ai besoin de personnes (la partie pour le tout). "Mon vélo a crevé" = le pneu a crevé (le tout pour la partie).
Astuce pro : Pour les reconnaître, demande-toi toujours : "Quel est le vrai sens derrière ces mots ?" et "Pourquoi l'auteur n'a-t-il pas dit les choses directement ?"