L'expression d'un amour paradoxal
Voilà le truc génial de ce poème : Desbordes-Valmore dit "ne m'écris plus" mais on sent qu'elle en crève d'envie ! C'est tout le paradoxe de l'amour : elle a peur que ses mots "ravive sa plaie" mais reste profondément attachée.
La comparaison avec le mythe de Tantale (vers 13) est parfaite : comme lui ne pouvait ni boire ni manger, elle ne peut atteindre le plaisir de son amour. Les mots de son amant sont devenus un vrai supplice.
Le dernier quintil, c'est de la pure sensualité ! Tous ses sens sont en ébullition : elle entend sa voix, voit son sourire, sent ses baisers. La répétition de "mon cœur" et l'anaphore "il semble" montrent qu'elle se ment à elle-même - elle ne peut pas l'oublier.
💡 Pour retenir : L'amour chez les romantiques = toujours paradoxal ! Bonheur et souffrance sont indissociables, c'est ce qui rend leurs textes si puissants émotionnellement.