De l'éloge des femmes aux droits fondamentaux
Le préambule d'Olympe de Gouges se poursuit avec deux mouvements essentiels qui complètent son argumentation en faveur de l'égalité des sexes.
Troisième mouvement - L'éloge des femmes
- Désignation des femmes comme "le sexe supérieur en beauté comme en courage"
- Référence aux "souffrances maternelles" pour valoriser la force féminine
- Utilisation du connecteur "En conséquence" qui marque la progression logique de l'argumentation
L'auteure renverse ici habilement l'argument traditionnel du "sexe faible" en célébrant la force et le courage des femmes, notamment dans l'expérience de l'accouchement, pour justifier leur égalité politique.
Quatrième mouvement - Les articles fondamentaux
- Affirmation claire dans l'Article Premier: "La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits"
- Énumération des droits fondamentaux: "liberté, propriété, sûreté, et surtout résistance à l'oppression"
- Construction en parfaite antithèse avec la déclaration originale pour mieux souligner l'exclusion des femmes
Définition essentielle: La "résistance à l'oppression" que souligne Olympe de Gouges n'est pas simplement un droit parmi d'autres, mais devient le fondement même de sa démarche politique - une résistance contre un système qui exclut systématiquement les femmes.
Dans cette conclusion du préambule, Olympe de Gouges ne cherche pas seulement à éveiller une prise de conscience chez les femmes, mais à transformer concrètement les institutions politiques. Sa déclaration, datée de 1791, constitue un texte profondément engagé qui s'inscrit dans le mouvement des Lumières par sa défense de l'égalité et de la raison.
Le combat d'Olympe de Gouges pour l'égalité entre les sexes représente une contribution majeure à la pensée politique moderne, bien que ses revendications ne seront reconnues que bien plus tard.