La joie collective : quand tout le monde y gagne
Ce mariage rend tout le monde heureux, mais pas forcément pour les raisons qu'on imagine ! Le champ lexical de la joie ("trop heureux", "plus joyeuses", "réjouissance") s'applique surtout à la collectivité, pas aux individus.
Yvain devient instantanément le "champion" et "maître des lieux" - son nouveau statut social de protecteur rassure toute la communauté. L'urgence du mariage ("le jour même") et la présence des "évêques, abbés et barons" soulignent l'importance religieuse, politique et sociale de cet événement.
Le détail le plus frappant ? "Le mari mort était oublié" - cela montre que l'individu est interchangeable dans cette société. Ce qui compte, c'est le rôle social qu'il remplit, pas sa personnalité unique.
Cette scène révèle parfaitement la mentalité médiévale : l'individu se réalise en accomplissant son devoir social, pas en cherchant son épanouissement personnel. Le bonheur vient de la conformité aux attentes de la société.
💡 À retenir : Dans la littérature courtoise, le chevalier trouve sa valeur en servant la société. L'idéal chevaleresque passe avant les désirs individuels.