Les limites de l'action onusienne
Malgré ses innovations, Kofi Annan se heurte à des limites structurelles importantes qui persistent aujourd'hui.
En 2003, il ne peut empêcher l'intervention américaine en Irak qu'il juge illégale car sans accord du Conseil de sécurité. Cette crise révèle que le secrétaire général n'a qu'un pouvoir d'influence face à l'unilatéralisme des grandes puissances.
Les contraintes budgétaires obligent l'ONU à déléguer certaines missions aux ONG (comme MSF) ou aux organisations militaires (OTAN). La composition du Conseil de sécurité, figée depuis 1945, devient anachronique : les tentatives de réforme incluant les pays émergents (Inde, Brésil) ou les anciens vaincus (Japon, Allemagne) échouent.
Aujourd'hui, deux tiers des missions de paix accomplissent correctement leur mandat (exemple : paix en Colombie entre les FARC et le gouvernement). Mais l'ONU reste souvent paralysée par les vetos liés aux rivalités entre grandes puissances du Conseil de sécurité.
Le retour d'une logique de blocs Eˊtats−UniscontreRussie,OccidentcontreChine limite considérablement l'efficacité du système onusien. L'ONU reste néanmoins la seule instance mondiale rappelant l'existence d'un droit international censé s'imposer à tous.
💡 À retenir : L'ONU progresse mais reste limitée par les rivalités entre grandes puissances et ses contraintes structurelles.