Bilan de la justice transitionnelle : avancées et limites
La Cour Pénale Internationale (CPI), créée en 2002, représente l'aboutissement de cette évolution. Siégeant à La Haye, elle peut juger génocides, crimes contre l'humanité, d'agression et de guerre quand les justices nationales défaillent.
Pourtant, ses limites sont criantes : Chine et Inde ne sont pas membres, USA et Russie n'ont pas ratifié le traité. Comment être efficace sans les grandes puissances ?
Le bilan de la justice transitionnelle reste mitigé. D'un côté, elle reconnaît les souffrances des victimes, établit la vérité historique et construit une mémoire collective - comme le mémorial de Potocari près de Srebrenica.
Mais les critiques persistent : lenteur chronique des procédures qui déconnecte l'opinion publique, accusation récurrente de "justice des vainqueurs", impuissance face aux tensions persistantes (les Balkans restent fragiles), caractère temporaire qui laisse des criminels impunis.
Les procès construisent certes la mémoire, mais ne suffisent pas toujours à réconcilier les sociétés déchirées. La justice pénale internationale reste un outil imparfait mais nécessaire.
À retenir : Malgré ses défauts, la justice internationale progresse - elle dissuade les futurs criminels et pose les bases d'un droit pénal mondial !