Produire de la connaissance : de la tradition à la science moderne
Avant le 17e siècle, on ne "créait" pas vraiment de nouvelles connaissances. Les savants se contentaient de commenter les traités antiques de Platon ou d'organiser des disputatio (débats académiques formels). Les écrits du passé étaient considérés comme la vérité absolue qu'il fallait simplement transmettre.
Le tournant du 17e siècle marque le début de la science moderne en Occident. C'est à ce moment que les scientifiques commencent vraiment à expérimenter et à découvrir de nouvelles choses par eux-mêmes.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, la production scientifique s'intensifie énormément. Paradoxalement, alors que la coopération internationale se développe, les dépôts de brevets révèlent une vraie hiérarchie entre les puissances mondiales.
💡 À retenir : La science est devenue un instrument de soft power - celui qui maîtrise le savoir détient une forme de pouvoir sur les autres États.
L'exemple parfait ? La découverte de la radioactivité entre 1896 et 1950. En 1896, Becquerel découvre la radioactivité complètement par hasard en travaillant sur la fluorescence. Cette découverte va révolutionner le monde jusqu'en 1950, marquant le début de l'ère atomique et de la Guerre froide.
La radioactivité trouve rapidement des applications civiles (médecine, archéologie) mais surtout militaires avec la bombe atomique. Résultat : la collaboration scientifique internationale s'effondre après 1945 à cause de la course à l'armement nucléaire.
Heureusement, le traité Euratom de 1957 relance la coopération européenne pour développer l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Preuve que la science reste un formidable moyen de rapprocher les peuples !