La propagation mondiale de la crise de 1929
Tu pensais que la crise de 1929 s'est limitée aux États-Unis ? Détrompe-toi ! La propagation de la crise financière touche rapidement l'Europe et l'Amérique latine quand les Américains rapatriënt leurs capitaux. En 1931, la faillite de la principale banque autrichienne déclenche une panique générale dans le secteur financier européen.
Les épargnants paniqués retirent massivement leurs capitaux, provoquant une cascade de faillites bancaires. Cette réaction en chaîne montre à quel point les économies mondiales sont déjà interconnectées dans les années 1930.
Face à cette dépression économique, les gouvernements hésitent entre deux approches. D'un côté, les économistes traditionnels prônent la non-intervention de l'État et le maintien des équilibres budgétaires, craignant le retour de l'inflation. De l'autre, une nouvelle pensée économique émerge, suggérant un soutien actif de l'État pour relancer la consommation.
💡 À retenir : La crise de 1929 marque le début d'un débat fondamental sur le rôle de l'État dans l'économie, débat qui influence encore nos politiques actuelles.
Les réponses face à la crise
L'ampleur de la crise sociale pousse de plus en plus d'États à s'impliquer économiquement. En France, le gouvernement du Front populaire signe les accords de Matignon en juin 1936, instaurant des mesures sociales comme l'augmentation des salaires. Cette approche s'inspire des politiques keynésiennes qui remettent en cause le libéralisme économique pur.
Parallèlement, les pays industrialisés adoptent des politiques protectionnistes avec des droits de douane pour protéger leur économie nationale. Le système monétaire mondial se déstabilise quand de nombreux pays abandonnent l'étalon-or et dévaluent leur monnaie pour rester compétitifs.
Ces réponses nationales à une crise internationale montrent les limites de la coopération mondiale. Chaque pays privilégie ses propres solutions, aggravant paradoxalement la récession globale.