La République dans la tourmente (1792-1799)
La nouvelle Assemblée, appelée Convention, est élue au suffrage universel masculin et composée de différentes factions girondins (modérés), montagnards (radicaux) et marais (indécis). Le procès du roi Louis XVI divise l'Assemblée, mais il est finalement guillotiné le 21 janvier 1793, creusant le fossé entre radicaux et modérés.
L'exécution du roi provoque une coalition européenne contre la France, tandis que des révoltes internes éclatent, notamment en Vendée. Face à ces menaces, la Convention crée le Comité de salut public. Sous la pression des sans-culottes, les prix des produits de première nécessité sont bloqués (loi du Maximum) et un tribunal révolutionnaire est établi.
En juin 1793, les montagnards éliminent les girondins, jugés trop modérés. Cette purge déclenche des insurrections fédéralistes en province. Robespierre et les montagnards instaurent la Terreur pour défendre la République, avec la loi des suspects et des mesures d'exception. Fin 1793, la situation s'améliore militairement, mais Robespierre élimine ses opposants et instaure progressivement une dictature jusqu'à son renversement et son exécution en juillet 1794.
Important ! La Terreur illustre comment la Révolution, partie pour défendre la liberté, a pu dériver vers la dictature au nom du salut public - un paradoxe politique fondamental.