La frontière coréenne : histoire et tensions persistantes
La division de la Corée trouve ses origines dans l'occupation japonaise 1910−1945 et l'après-guerre mondial. Au Nord s'installe un régime communiste dirigé par Kim-Il-sung soutenu par l'URSS, tandis qu'au Sud émerge un gouvernement pro-américain. Cette opposition idéologique mène à la guerre de Corée 1950−1953 qui oppose non seulement les deux Corées mais engage aussi les États-Unis sous mandat ONU, la Chine et indirectement l'URSS.
La ligne de démarcation stabilisée autour du 38ème parallèle devient une frontière hautement surveillée avec une zone démilitarisée (DMZ) entre les deux États. Pourtant, cette frontière n'est pas définitive puisque seul un armistice a été signé, sans traité de paix officiel. Les tensions militaires demeurent vives avec des incidents réguliers: franchissements territoriaux, tirs d'artillerie, kidnappings, et violations d'espaces aériens et maritimes.
Depuis la chute de l'URSS en 1991, la Corée du Nord connaît de graves difficultés économiques, dont une famine dévastatrice. Malgré tout, les relations semblent s'améliorer à la fin des années 2010 avec des rencontres officielles et une participation conjointe aux Jeux Olympiques d'hiver de 2018, signe d'un timide rapprochement.
💡 À retenir: La frontière entre les deux Corées n'est pas qu'une simple ligne de séparation, mais un véritable enjeu géopolitique mondial où s'affrontent encore indirectement les grandes puissances.
Le complexe de Kaesong représente une tentative de coopération économique sous forme de zone spéciale située en territoire nord-coréen mais accueillant des entreprises sud-coréennes. Ce projet, conçu pour favoriser la réconciliation, bénéficie surtout à la Corée du Nord qui peut ainsi moderniser ses industries et obtenir des devises malgré les sanctions internationales imposées par l'ONU en 2016.