L'Allemagne nazie : de la défaite à la dictature d'Hitler
Imagine un pays humilié qui bascule vers l'extrême : c'est exactement ce qui arrive à l'Allemagne après 1918. Quand l'Empire allemand s'effondre, il devient la République de Weimar, mais le traité de Versailles de 1919 impose des conditions terribles au pays.
L'Allemagne doit payer d'énormes réparations, perd ses colonies et de nombreux territoires. Son armée est pratiquement supprimée et la zone près de la France est démilitarisée. Cette humiliation pousse les Allemands vers des solutions extrêmes.
Hitler et les nazis remportent les élections de 1932, et en janvier 1933, Hitler devient chancelier. Il supprime immédiatement la démocratie en éliminant les libertés fondamentales du peuple. C'est le début du régime totalitaire.
À retenir : Le nazisme est une idéologie raciste et antisémite qui prône la supériorité de la "race aryenne" et considère les Juifs comme inférieurs et dangereux.
Hitler instaure un parti unique (le NSDAP) et concentre tous les pouvoirs entre ses mains. Il développe un culte de la personnalité impressionnant : manifestations grandioses, discours enflammés, et il se fait appeler "Führer" (le guide). La population est complètement encadrée par la propagande (affiches, radio, presse), les défilés spectaculaires et les jeunesses hitlériennes qui endoctrinent les jeunes.
La répression frappe durement les opposants : la Gestapo (police politique) surveille tout le monde, et ceux qui résistent sont déportés dans des camps de concentration pour les travaux forcés. En 1935, les lois de Nuremberg interdisent les mariages entre Juifs et non-Juifs. Puis vient la nuit de Cristal en 1938 : les synagogues et commerces juifs sont détruits, 30 000 Juifs sont déportés.