Comprendre le chômage et ses différentes formes
Le chômage concerne les personnes en âge de travailler, sans emploi mais qui en recherchent activement un. Tu dois distinguer le taux de chômage cho^meurs/populationactive du taux d'emploi actifsoccupeˊs/populationtotale qui était de 67,3% en 2021.
Attention à ne pas confondre chômage et sous-emploi ! Le sous-emploi touche les personnes qui travaillent à temps partiel mais voudraient plus d'heures. Le halo du chômage regroupe quant à lui ceux qui souhaitent travailler sans être comptabilisés comme chômeurs officiels.
💡 Astuce exam : Mémorise bien que la population active = actifs occupés + chômeurs, et représente 73% de la population totale en 2021.
Les causes du chômage structurel
Le chômage structurel persiste même quand l'économie va bien - c'est le plus coriace ! Trois problèmes principaux l'expliquent.
D'abord, les problèmes d'appariement : frictions entre offre et demande (le temps de trouver un boulot), inadéquations spatiales (emplois dans une région, chômeurs dans une autre) et de qualifications. Ensuite, les asymétries d'information créent de la sélection adverse - les entreprises proposent des salaires d'efficience pour attirer les meilleurs.
Enfin, les institutions comme le salaire minimum ou les allocations chômage peuvent créer des trappes à chômage : si l'écart entre allocation et salaire est faible, certains préfèrent rester allocataires.
Le chômage conjoncturel et les solutions keynésiennes
Le chômage conjoncturel fluctue avec la santé économique. Selon Keynes, il résulte d'une demande globale insuffisante C+I+G+X. Quand les entreprises anticipent une faible demande, elles réduisent production et emplois.
La politique budgétaire relance par l'augmentation des dépenses publiques ou la baisse des impôts. Mécanisme : plus de revenus → plus de consommation → plus de production → moins de chômage. La politique monétaire expansionniste baisse les taux d'intérêt pour encourager l'investissement.
⚠️ Attention : Ces politiques ont des limites ! Déficits, dette, inflation et effet d'éviction (l'État "vole" les financements aux entreprises) sont les revers de la médaille.
Lutter contre le chômage structurel
Pour combattre le chômage structurel, trois stratégies principales existent. L'allègement du coût du travail via la réduction des cotisations sociales (comme les cotisations dégressives jusqu'à 1,6 SMIC en France) rend l'embauche plus attractive pour les employeurs.
Les politiques de formation et d'accompagnement réduisent les inadéquations de qualifications et facilitent la mobilité professionnelle. C'est comme mettre de l'huile dans les rouages du marché du travail !
La flexibilisation supprime les rigidités institutionnelles par plus de flexibilité quantitative, qualitative et salariale. Mais attention aux effets pervers : précarisation, dégradation des conditions de travail et segmentation du marché entre qualifiés et non-qualifiés.