L'action publique pour l'environnement
Quand ton quartier est pollué, ça devient vite un problème qui dépasse le simple cadre privé ! C'est exactement ce qui se passe avec l'environnement : un problème social devient un problème public grâce à la mise à l'agenda politique.
Le processus est assez logique : d'abord quelqu'un identifie le problème, puis on le cadre (on comprend sa nature), on le justifie avec des données scientifiques ou des émotions fortes, on le popularise via les médias et réseaux sociaux, et enfin il arrive sur l'agenda politique pour trouver des solutions.
Plein d'acteurs différents poussent pour l'environnement : les associations écologiques comme Greenpeace, les scientifiques du GIEC, les partis politiques, et surtout les mouvements citoyens comme ceux de Greta Thunberg. Ces derniers utilisent parfois des actions spectaculaires (tu as vu les activistes qui s'attaquent aux œuvres d'art ?) pour faire parler d'eux.
Les entreprises aussi s'y mettent, parfois sincèrement avec des labels FSC ou PEFC, parfois avec du greenwashing pour se donner une fausse image verte. Au niveau local, ça peut créer des tensions comme avec les ZAD (zones à défendre) où citoyens et autorités s'affrontent.
À retenir : Le Grenelle de l'environnement en France a réuni tous ces acteurs pour définir des objectifs communs de réduction des gaz à effet de serre.
Les défaillances du marché
Le marché, c'est génial pour plein de choses, mais pour l'environnement... pas terrible ! Le problème principal, ce sont les externalités : quand une entreprise pollue, c'est toute la société qui en paie le prix, pas elle.
Prends l'exemple du budget carbone : c'est un bien commun (tout le monde peut l'utiliser) mais rival (si quelqu'un l'utilise trop, il en reste moins pour les autres). C'est la fameuse tragédie des biens communs où chacun agit dans son intérêt personnel au détriment de l'intérêt collectif.
Le marché devient alors défaillant et inefficace pour réguler ces conséquences environnementales. D'où la nécessité d'une intervention publique !
Les moyens d'action de l'État
Heureusement, l'État a plusieurs cordes à son arc pour lutter contre la pollution ! La France s'est engagée à atteindre la neutralité carbone en 2050, et pour y arriver, elle dispose de quatre outils principaux.
Les réglementations et normes sont l'outil le plus direct : on fixe des limites d'émissions, de qualité, etc. C'est simple et efficace pour contraindre les entreprises, mais ça peut créer des inéquités et pousser certaines à délocaliser.
La taxation suit le principe du "pollueur payeur" d'Arthur Pigou : en intégrant le coût environnemental dans le prix, on force les entreprises à en tenir compte. Mais attention aux effets pervers : inéquité sociale et risque de délocalisation !
Les subventions à l'innovation verte comme MaPrimeRénov' ou le système bonus/malus encouragent les comportements vertueux. Plus sympa que la taxation, non ?
Enfin, le marché des quotas à polluer : on donne un droit à émettre des GES aux entreprises, et celles qui dépassent doivent racheter des quotas à celles qui polluent moins. Malin, mais le prix doit être assez élevé pour être incitatif !
Bon à savoir : Chaque outil a ses avantages et inconvénients, c'est pourquoi les gouvernements les combinent généralement.
Les limites de l'action publique
Même avec toute la bonne volonté du monde, l'action publique environnementale se heurte à de sérieux obstacles. Les accords internationaux comme celui de Paris en 2015 ne sont souvent pas contraignants et mal transposés dans le droit national.
Le problème du "passager clandestin" complique tout : certains pays ou entreprises profitent des efforts des autres sans contribuer eux-mêmes. Sur 195 pays signataires de l'accord de Paris, seuls 20 ont vraiment pris des mesures !
Les lobbys exercent une pression constante, et certaines règles deviennent contre-productives (comme les exonérations sur les carburants). Sans compter le débat épineux entre pays développés et en développement : est-ce juste d'imposer des contraintes aux seconds quand les premiers ont pu se développer sans ?
La surveillance et le contrôle restent compliqués et coûteux, et il faut toujours jongler entre efficacité environnementale et équité sociale.