La politique de concurrence : applications et limites
La Commission européenne surveille étroitement les aides d'État pour éviter les distorsions de concurrence. Certaines aides sont autorisées si elles soutiennent les régions défavorisées, les PME, la recherche ou l'environnement. L'affaire Apple en Irlande, où la Commission a réclamé 13 milliards d'euros d'impôts impayés, illustre cette vigilance contre les traitements fiscaux préférentiels.
L'UE a également imposé l'ouverture à la concurrence de nombreux secteurs autrefois monopolistiques comme la téléphonie (1998) ou le fret ferroviaire (2005). Si les infrastructures peuvent rester des monopoles publics, les services qu'elles supportent doivent être soumis à la concurrence.
Cette politique présente toutefois des contradictions importantes. Elle peut entrer en conflit avec les ambitions de politique industrielle européenne, comme lors du refus de la fusion Alstom-Siemens en 2019 qui aurait créé un champion européen face à la concurrence internationale. Elle peine également à réguler efficacement les plateformes numériques GAFAM/BATX qui pratiquent l'optimisation fiscale et acquièrent des startups sous les seuils de contrôle.
⚠️ Attention : L'ouverture des services publics à la concurrence crée des tensions entre objectifs économiques (efficacité, baisse des coûts) et sociaux (qualité du service, accessibilité universelle).