Les contraintes de financement
Malgré ses bonnes intentions, l'État fait face à un effet ciseau redoutable qui limite son action pour la justice sociale.
Pendant les Trente Glorieuses, tout roulait : croissance forte, plein emploi, cotisations abondantes, peu de dépenses sociales. Le système s'autofinançait facilement !
Depuis les années 70, c'est l'inverse. Les recettes stagnent : croissance ralentie, salaires qui n'augmentent plus, entreprises qui rechignent à payer des cotisations dans un monde concurrentiel. Pendant ce temps, les dépenses explosent : chômage de masse, vieillissement de la population, coûts de santé croissants.
Résultat ? Déficits publics et dette qui s'envolent ! L'Europe impose des règles strictes : déficit sous 3% du PIB, dette sous 60% du PIB. Difficile de maintenir la générosité sociale dans ces conditions.
Cette contrainte budgétaire pousse aux réformes des retraites, de l'assurance chômage, de la santé - souvent pour réduire les dépenses. L'État-providence devient moins redistributif par la force des choses.
À retenir : L'État ne peut pas tout faire - il doit jongler entre besoins sociaux et contraintes économiques.