Vocabulaire essentiel : Price makers et pouvoir de marché

Contrairement aux price takers qui subissent les prix du marché, les price makers peuvent les influencer - c'est ce qu'on appelle avoir un pouvoir de marché. Imagine Apple qui fixe le prix de l'iPhone : l'entreprise ne subit pas le prix, elle le détermine !

La part de marché d'une entreprise correspond au pourcentage de ses ventes par rapport au total du secteur. Plus cette part est importante, plus l'entreprise a du pouvoir.

Les barrières à l'entrée sont tous les obstacles qui empêchent de nouvelles entreprises de se lancer sur un marché. Elles protègent les entreprises déjà installées et maintiennent leur pouvoir de marché.

💡 À retenir : Dans la vraie vie, très peu d'entreprises sont price takers. La plupart essaient d'acquérir un pouvoir de marché pour augmenter leurs profits !

Brevets, prix prédateurs et monopoles naturels

Un brevet donne à une entreprise le droit exclusif d'exploiter son invention pendant 20 ans maximum. C'est comme un monopole temporaire récompensant l'innovation !

Les prix prédateurs sont une stratégie agressive : une entreprise vend très peu cher pour éliminer ses concurrents, puis remonte ses prix une fois seule sur le marché. C'est déloyal mais ça arrive.

Le monopole naturel existe quand une seule entreprise peut servir tout le marché de façon efficace grâce aux économies d'échelle. Plus elle produit, moins ça coûte par unité - typique des réseaux comme l'électricité ou le gaz.

💡 À retenir : Les barrières structurelles viennent des conditions de production du secteur, tandis que les barrières stratégiques sont créées volontairement par les entreprises pour se protéger.

Les barrières à l'entrée structurelles

Ces obstacles viennent naturellement des caractéristiques du secteur. La législation peut interdire certaines productions (comme les OGM) ou créer des monopoles d'État comme la Française des Jeux.

Les effets d'expérience donnent un avantage aux entreprises installées : elles maîtrisent mieux leurs techniques et réduisent leurs coûts. Les nouveaux arrivants partent désavantagés.

Les coûts irrécupérables ("sunk costs") découragent l'entrée : investir dans un logiciel ou une enseigne, c'est de l'argent perdu si ça échoue. Le contrôle des matières premières peut aussi bloquer l'accès au marché.

💡 À retenir : Les barrières structurelles favorisent les entreprises déjà présentes sans qu'elles aient besoin d'agir. C'est un avantage "gratuit" lié à la structure du marché.

Barrières stratégiques et effets du monopole

Les entreprises créent volontairement ces obstacles. Les brevets protègent les innovations, donnant un monopole temporaire à l'inventeur.

Les prix prédateurs éliminent la concurrence : l'entreprise dominante vend à perte pour faire partir ses rivaux, puis remonte ses prix. Les consommateurs paient moins au début, mais beaucoup plus après !

Le monopole naturel apparaît quand les coûts fixes sont énormes (comme raccorder tout le monde à l'électricité). Plus il y a de clients, plus le coût moyen baisse - une seule entreprise devient plus efficace que plusieurs.

Le graphique montre les dégâts du monopole : prix plus élevé (P au lieu de Pcp), quantité plus faible (QM au lieu de Qcp), et perte de surplus pour les consommateurs.

💡 À retenir : Le monopole enrichit le producteur mais appauvrit les consommateurs et réduit l'efficacité globale de l'économie.

Surplus, cartels et stratégies d'entreprises

Le surplus du producteur mesure le gain de l'entreprise, le surplus du consommateur mesure le gain des acheteurs. Un marché efficace maximise leur somme.

Un cartel est une entente illégale entre entreprises pour fixer les prix ou se partager le marché. Objectif : se rapprocher d'une situation de monopole en éliminant la concurrence.

La segmentation de marché évite la confrontation directe : chaque entreprise vise un segment spécifique (luxe, entrée de gamme, etc.). La guerre des prix peut détruire la rentabilité de tout le secteur.

La montée en gamme permet d'échapper à la concurrence par les prix en se différenciant sur la qualité.

💡 À retenir : Les cartels sont interdits car ils reproduisent les effets négatifs du monopole : prix plus élevés, innovation réduite, moins de choix pour les consommateurs.

Monopole vs Oligopole et dommages des cartels

Le pouvoir de marché du monopole est supérieur à celui de l'oligopole (quelques entreprises). En oligopole, deux cas : soit les entreprises se font concurrence (bien pour les consommateurs), soit elles s'entendent illégalement.

Les cartels causent plusieurs dommages : augmentation des prix qui réduit le pouvoir d'achat, baisse de l'innovation (pourquoi innover si on n'a pas de concurrents ?), et réduction de la demande qui freine la croissance économique.

L'entente permet aux entreprises de maximiser leurs profits en créant artificiellement de la rareté, comme un monopole.

💡 À retenir : Les cartels transforment un marché concurrentiel en quasi-monopole, avec tous les inconvénients que ça implique pour l'économie et les consommateurs.

La politique de la concurrence

La politique de la concurrence regroupe toutes les lois et mesures pour maintenir une concurrence suffisante. Elle vise à protéger les consommateurs et l'efficacité économique.

Les autorités de concurrence (Commission européenne, Autorité française de la concurrence) interdisent les ententes, luttent contre les abus de position dominante, et contrôlent les fusions-acquisitions.

Elles surveillent aussi les aides d'État qui pourraient fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises nationales.

L'objectif : augmenter le surplus des consommateurs et réduire le pouvoir de marché quand il n'est pas justifié par l'efficacité (monopole naturel) ou l'innovation.

💡 À retenir : L'État joue le rôle d'arbitre pour empêcher que les entreprises abusent de leur position et maintenir une concurrence équitable.

Concentration des entreprises et contrôle des fusions

La concentration économique permet à moins d'entreprises de contrôler une part croissante du marché. Trois types : verticale (contrôler fournisseurs et distributeurs), horizontale (racheter des concurrents), et conglomérat (diversifier les risques).

Les groupes rassemblent plusieurs sociétés sous le contrôle d'une même entreprise. L'acquisition maintient deux structures juridiques distinctes, la fusion les réunit en une seule.

Toute opération importante doit être autorisée par les autorités de concurrence. Elles évaluent si la concentration aura des effets négatifs sur la concurrence et peuvent l'interdire ou imposer des conditions.

L'enjeu : permettre aux entreprises de grandir pour être plus efficaces, sans qu'elles acquièrent trop de pouvoir de marché.

💡 À retenir : La concentration peut être bénéfique (économies d'échelle) ou dangereuse (pouvoir de marché excessif). Les autorités doivent trouver le bon équilibre.