Le Transport Membranaire
Imagine ta membrane cellulaire comme une frontière intelligente qui laisse passer certaines substances et en bloque d'autres. Il existe deux grandes stratégies de passage : le transport passif (sans effort) et le transport actif (avec dépense d'énergie).
Le transport passif suit toujours le gradient de concentration, comme une balle qui roule naturellement vers le bas d'une pente. La diffusion simple permet aux petites molécules liposolubles (stéroïdes, gaz) de traverser directement la membrane. Par contre, les ions, acides aminés et glucose n'y arrivent pas seuls.
C'est là qu'intervient la diffusion facilitée ! Elle utilise des protéines transmembranaires comme des "portiers spécialisés". Les protéines porteuses (perméases) changent de forme pour faire passer les grosses molécules, tandis que les protéines tunnels (canaux) restent fixes mais très sélectives.
L'osmose mérite une mention spéciale : c'est le passage passif d'eau du milieu hypotonique vers le milieu hypertonique. Les aquaporines accélèrent ce processus en ne laissant passer QUE l'eau. Une mutation de ces protéines peut d'ailleurs causer le diabète insipide.
💡 Astuce clé : Retiens que le transport passif = gratuit mais limité, comme descendre un toboggan !
Le transport actif consomme de l'énergie (ATP) pour aller contre le gradient. La star ici, c'est la pompe Na+/K+ ATPase qui sort 3 sodium et fait entrer 2 potassium. Elle maintient l'équilibre osmotique et permet la propagation des signaux électriques.
Les transporteurs ABC jouent les agents de détoxification dans le foie, reins et intestins. Quand ils dysfonctionnent (surexpression de MDR1), cela peut créer une résistance aux médicaments de chimiothérapie.
Enfin, le co-transport combine plusieurs molécules : uniport (une seule), symport (deux dans la même direction), ou antiport (deux en sens opposé). C'est comme un ascenseur qui optimise ses trajets !