Les sources du droit : la loi et la coutume
La loi peut être comprise de deux façons distinctes. Au sens strict, c'est une règle écrite, générale et permanente élaborée par le Parlement (article 34 de la Constitution). Au sens large, elle englobe toute règle d'origine étatique, qu'elle soit parlementaire ou non (ordonnances, arrêtés, décrets).
La force obligatoire de la loi repose sur le principe "Nul n'est censé ignorer la loi". Dès sa publication au Journal Officiel, la loi devient obligatoire pour tous les citoyens. Toutefois, ce principe est nuancé par la distinction entre lois impératives et supplétives. Les lois impératives protègent l'ordre public et ne peuvent jamais être écartées (ex: règles sur le mariage, divorce). Les lois supplétives s'appliquent seulement à défaut de manifestation de volonté contraire des parties (ex: modalités de paiement dans un contrat de vente).
💡 À retenir : Pour identifier si une loi est impérative ou supplétive, cherchez des formules comme "d'ordre public" (impérative) ou "sauf dispositions contraires" (supplétive).
Le Code civil, promulgué en 1804 par Napoléon 1er, représente une œuvre majeure d'unification du droit. Avant sa création, la France était divisée entre pays de droit oral (Nord) et pays de droit écrit (Sud). Le Code civil a établi des règles claires et pratiques dans un esprit individualiste et libéral, réalisant un compromis entre l'ancien régime et les idées nouvelles de la Révolution.
La coutume constitue une autre source importante du droit. Elle se définit comme une règle non édictée par les pouvoirs publics, mais issue d'un usage général et prolongé, accompagnée de la croyance en l'existence d'une sanction. Bien que non écrite comme la loi, elle peut s'imposer aux individus avec la même force.