La Démocratie Athénienne
La société athénienne était strictement hiérarchisée avec seulement 42 000 citoyens sur une population de 302 000 personnes. Les non-citoyens (260 000 personnes) n'avaient aucun droit politique et se répartissaient en trois groupes : esclaves (110 000), femmes et enfants (110 000), et métèques (40 000).
Pour être citoyen, il fallait remplir plusieurs conditions : être un homme, être né de parents citoyens (droit du sang), être inscrit dans un dème (droit du sol), avoir au moins 18 ans et avoir achevé deux ans de service militaire (éphébie). À 20 ans seulement, on possédait tous les droits civiques.
Le pouvoir s'exerçait à travers plusieurs institutions. L'Ecclésia, assemblée de citoyens réunie sur la colline du Pnyx dix fois par an, votait les lois, décidait de la guerre, du budget et de l'ostracisme. La Boulè, composée de 500 membres tirés au sort chaque année, préparait les lois, gérait les finances et les affaires étrangères. L'Héliée, tribunal populaire de 6000 jurés, rendait la justice à l'Agora 200 jours par an.
💡 Pour favoriser la participation de tous, le misthos était une indemnité journalière versée aux citoyens les plus pauvres exerçant une fonction publique, rendant ainsi la démocratie plus accessible.
Les 700 magistrats géraient l'administration quotidienne, dont un groupe de 10 stratèges élus pour un an qui s'occupaient spécifiquement de la guerre et de la diplomatie. Ce système complexe permettait une répartition des pouvoirs et une participation directe des citoyens aux décisions.