Les conséquences sociales et politiques
L'année 1932 marque le point le plus bas de la dépression mondiale. La production mondiale a reculé d'un tiers, les prix se sont effondrés partout, et le commerce international a reculé encore plus que la production en raison des politiques protectionnistes adoptées par de nombreux pays.
Les conséquences sociales de la crise ont été dévastatrices. Le chômage a doublé dans les pays industrialisés en 1932, et les chômeurs, sans protection sociale, ont sombré dans la misère et l'errance. Les paysans ont également été touchés par la baisse des prix et des ventes agricoles, contraignant beaucoup d'entre eux à abandonner leurs exploitations.
Cette misère généralisée a alimenté un fort sentiment d'injustice sociale, notamment envers ceux qui ont été épargnés par la crise. Ce contexte a favorisé une remise en cause du libéralisme politique et de la démocratie libérale, nourrissant des mouvements extrémistes.
Les mouvements fascistes sur le modèle italien ont prospéré en Europe centrale, tandis que l'Allemagne a vu l'ascension du nazisme. En Amérique du Sud, ce sont des mouvements populistes qui ont émergé, installant des régimes autoritaires qui, tout en s'appuyant sur le peuple, limitaient les libertés démocratiques.
⚠️ La crise économique s'est transformée en crise politique majeure : les difficultés matérielles ont poussé de nombreuses populations à se tourner vers des solutions extrêmes et autoritaires, perçues comme des alternatives au système libéral défaillant.