La crise de 1929 : causes et mondialisation
La crise de 1929 trouve ses racines dans plusieurs déséquilibres économiques. Après la Première Guerre mondiale, de nombreux pays européens se sont retrouvés appauvris, endettés et confrontés à une hyperinflation. Le retour à l'étalon-or en 1925 par le Royaume-Uni a déstabilisé davantage le système monétaire international.
La surproduction a joué un rôle déterminant, particulièrement dans l'agriculture où les prix ont chuté. Parallèlement, les salaires stagnants ont limité le pouvoir d'achat, créant un déséquilibre entre l'offre et la demande. Dans ce contexte, la spéculation boursière s'est intensifiée, le nombre d'actions ayant triplé entre 1924 et 1929, créant une dangereuse bulle spéculative.
Le "jeudi noir" du 24 octobre 1929 marque le début de l'effondrement : 13 millions d'actions sont mises sur le marché simultanément, provoquant un climat de panique. Cette crise financière se transforme rapidement en crise généralisée : le taux de chômage américain passe de 8,7% à 38% en 1933, et la production industrielle s'effondre.
💡 La mondialisation a accéléré la propagation de la crise : d'abord les banques allemandes et autrichiennes, puis l'économie anglaise, la France en 1932, et finalement les pays d'Amérique latine et le Canada. Cette interdépendance économique explique pourquoi une crise locale s'est transformée en catastrophe mondiale.
Face à cette situation, les réponses varient. La France et le Royaume-Uni adoptent des politiques de déflation qui aggravent la crise, tandis que les États-Unis lancent le New Deal en 1933, avec des grands travaux publics pour employer les chômeurs. Ces interventions étatiques augmentent les dépenses publiques et la fiscalité.
Les conséquences politiques sont considérables : montée des régimes autoritaires en Amérique latine, affrontements entre communistes et nazis en Allemagne, contrôle militaire au Japon et apparition des ligues en France. Pour réguler les marchés, l'Allemagne nazie impose des mesures drastiques (blocage des salaires, interdiction du droit de grève), tandis qu'ailleurs des politiques protectionnistes et une meilleure régulation bancaire sont mises en place, comme le Glass-Steagall Act de 1933 aux États-Unis.