Le totalitarisme nazi : destruction de la démocratie et règne de la terreur
Dès leur arrivée au pouvoir, les nazis éliminent méthodiquement tous leurs opposants. Ils commencent par interdire les partis communiste et socialiste, qu'ils accusent d'être des ennemis de l'État. Cette stratégie n'est pas un hasard : dans son livre Mein Kampf (1925), Hitler explique déjà qu'il veut concentrer tous les pouvoirs entre les mains d'un seul homme.
La terreur devient l'outil principal du régime. Tous les opposants politiques ou religieux sont arrêtés et envoyés dans des camps de concentration comme celui de Dachau, ouvert dès mars 1933. Les SA puis les SS (la garde rapprochée d'Hitler) se chargent d'intimider et d'éliminer toute résistance.
Le principe du parti unique met définitivement fin à la démocratie allemande. Plus aucune opposition n'est tolérée, et la population vit dans la peur constante des représailles.
À retenir : En moins d'un an, les nazis transforment l'Allemagne démocratique en dictature totalitaire où seul le parti nazi a le droit d'exister.
La propagande et le culte du Führer
Hitler ne se contente pas d'éliminer ses ennemis : il crée un véritable culte de sa personnalité. Les affiches de propagande le présentent comme le seul capable de prendre les bonnes décisions pour le peuple allemand. Le slogan "Ein Volk, ein Reich, ein Führer" ("Un peuple, un empire, un Guide") résume parfaitement cette idéologie.
De nouveaux symboles remplacent ceux de la République. La croix gammée (svastika) devient le nouveau drapeau national et envahit l'espace public. Ces symboles créent une identité visuelle forte qui rattache directement le peuple au parti nazi.
La jeunesse n'échappe pas à cette manipulation : les Jeunesses hitlériennes (Hitlerjugend) embrigadent les jeunes Allemands dès leur plus jeune âge. Cette organisation paramilitaire utilise la propagande pour formater toute une génération dans l'idéologie nazie.
Le Führerprinzip (principe du Guide) exige une obéissance aveugle au chef suprême. Plus question de débat ou de discussion : le peuple doit simplement obéir aux ordres d'Hitler.
À retenir : La propagande nazie ne se contente pas d'informer, elle manipule psychologiquement la population pour créer une soumission totale au régime.
La politique raciale et l'antisémitisme
L'idéologie raciste constitue le cœur du nazisme. Hitler prétend qu'il existe différentes "races" humaines et que la race aryenne serait supérieure à toutes les autres. Cette théorie pseudo-scientifique sert à justifier la persécution des minorités.
Dans cette hiérarchisation raciste, les Juifs occupent le dernier échelon. Pour "préserver la pureté du sang aryen", les nazis décident de les exclure progressivement de la société allemande. Les lois de Nuremberg (1935) interdisent notamment les mariages entre Allemands et Juifs.
La violence antisémite s'intensifie rapidement. La "Nuit de cristal" du 9 novembre 1938 illustre parfaitement cette escalade : pendant cette nuit de pogrom, les nazis s'attaquent physiquement aux Juifs, brisent les vitrines de leurs magasins et peignent des étoiles de David sur leurs biens.
Cette politique raciale distingue le nazisme d'autres régimes totalitaires comme l'URSS de Staline. Bien que les deux systèmes utilisent la terreur et contrôlent leur population, seul le nazisme base son idéologie sur le racisme et l'antisémitisme.
À retenir : L'antisémitisme nazi ne se limite pas à des discriminations : c'est un système organisé d'exclusion qui prépare les persécutions massives de la Seconde Guerre mondiale.