Évolution de la qualité des emplois et organisation du travail
La qualité des emplois a connu une évolution contrastée. Avant la crise de 2008, la tendance était plutôt favorable en Europe moinsd′accidents,reˊductiondesineˊgaliteˊsfemmes/hommes. Après 2008, on observe une multiplication des travaux précaires, notamment des contrats très courts en France, et des baisses de salaire dans d'autres pays.
Les inégalités de conditions de travail restent marquées selon les professions. Un banquier et un maçon n'affrontent pas les mêmes risques physiques ni les mêmes rythmes de travail.
Du taylorisme aux modèles post-tayloriens
Le modèle taylorien, apparu au XIXe siècle, a révolutionné l'organisation du travail avec sa double division :
- La division horizontale du travail (parcellisation des tâches)
- La division verticale du travail (séparation entre conception et exécution)
Ce modèle, perfectionné par Ford avec la chaîne de montage en 1913, a été vivement critiqué pour ses effets néfastes sur les conditions de travail : tâches répétitives, manque d'autonomie, fatigue physique et troubles musculo-squelettiques.
⚠️ Attention : Les politiques d'allègement du coût du travail visent à lutter contre le chômage structurel, mais elles ne règlent pas les problèmes liés à la qualité des emplois.
En réaction, des modèles post-tayloriens comme le toyotisme se sont développés. Inspiré du groupe Toyota, ce système repose sur les "5 zéros" (stocks, délais, défauts, pannes, papiers) et favorise la polyvalence des travailleurs. Cette flexibilité fonctionnelle remet en question la division horizontale du travail traditionnelle et demande aux employés de maîtriser plusieurs tâches.