Les conséquences dramatiques de la crise aux États-Unis
Imagine-toi perdre ton job du jour au lendemain avec un quart de la population - c'est exactement ce qui s'est passé après le krach boursier d'octobre 1929. Cette catastrophe économique, qu'on appelle La Grande Dépression, a créé un cercle vicieux : moins de consommation = trop de produits non vendus = encore plus de chômage.
Les conséquences ont été brutales et immédiates. En 1933, 25% des Américains étaient au chômage ! Des bidonvilles surnommés "Hooverville" (du nom du président de l'époque) ont poussé partout, et des millions de familles ont migré pour chercher du travail.
Le président Edgar Hoover (1929-1933) a complètement raté sa gestion de crise. Sa politique du "laissez-faire" consistait à laisser faire le marché. Pire encore, il a pris des décisions contre-productives comme détruire des stocks alimentaires pour faire remonter les prix... pendant que les gens mouraient de faim ! Il a aussi instauré des barrières douanières pour limiter les importations, ce qui a poussé les autres pays à faire pareil.
À retenir : Le protectionnisme d'un pays pousse automatiquement les autres à répliquer, aggravant ainsi la crise mondiale.
La crise se propage dans le monde entier
Tu te demandes comment une crise américaine a pu toucher l'Europe ? C'est simple : après la Première Guerre mondiale, l'Europe s'était massivement endettée auprès des États-Unis. Quand la crise a éclaté, les Américains ont récupéré leurs capitaux et coupé les crédits.
L'effet domino a été fulgurant. En 1932, l'Allemagne comptait 43% de chômeurs ! Aucun pays n'a été épargné par cette contagion économique mondiale.
Roosevelt et le New Deal : une nouvelle approche
Heureusement, Franklin Roosevelt a remporté les élections de 1932 avec une vision complètement différente. Son New Deal s'opposait radicalement au "laissez-faire" de Hoover.
Sa stratégie ? Lancer une politique de grands travaux financés par l'État. Des agences spécialisées ont organisé des chantiers dans tout le pays avec un double objectif malin : créer des emplois immédiats et relancer l'économie en développant les infrastructures. Cette approche interventionniste de l'État marquait une révolution dans la pensée économique américaine.