Les entrepreneurs de cause et la construction des problèmes environnementaux
Tu sais quand Greenpeace manifeste contre la pollution ou quand Greta Thunberg fait ses discours ? Ce sont des entrepreneurs de cause qui transforment des situations en vrais problèmes publics.
Ces acteurs suivent un processus précis : d'abord ils identifient un problème, puis ils le cadrent (expliquent ses causes et solutions), justifient sa gravité avec des preuves scientifiques ou émotionnelles, et enfin le popularisent auprès du public et des médias.
L'objectif final ? Convaincre les pouvoirs publics de mettre le problème à l'agenda politique pour qu'une action concrète soit prise. C'est comme ça qu'on passe d'un problème environnemental ignoré à une vraie politique publique.
Astuce : Pense aux manifestations pour le climat - elles suivent exactement ce processus pour faire bouger les gouvernements !
Les multiples acteurs et leurs relations
L'environnement, ça concerne tout le monde ! Les groupes d'intérêts comme les ONG dénoncent les problèmes, les médias sensibilisent l'opinion, les experts du GIEC évaluent les risques, et les entreprises intègrent (parfois sous pression) des préoccupations environnementales.
Ces acteurs entretiennent des relations complexes de coopération et de conflit. Par exemple, l'entreprise Ricard coopère avec Sea Shepherd : l'association obtient des fonds, l'entreprise améliore son image. Mais il y a aussi des conflits, comme entre les éleveurs de porcs bretons et les écologistes sur la pollution aux algues vertes.
Chaque type d'acteur a son rôle spécifique, mais tous participent à la construction des politiques environnementales. Les partis politiques hiérarchisent les problèmes dans leurs programmes, tandis que les pouvoirs publics identifient les problèmes et envisagent des actions concrètes.
Les instruments de l'action publique
Une fois qu'un problème est à l'agenda, comment agir ? Il existe trois grands instruments avec chacun leurs avantages et inconvénients.
La réglementation impose des normes fixes (comme les normes Euro pour les véhicules). C'est sûr et uniforme, mais ça n'incite pas à dépolluer totalement - d'où les tricheries comme le scandale Volkswagen.
La taxation/subvention utilise des incitations financières. La taxe carbone rend plus chers les produits polluants, générant des recettes pour l'État. Mais ça peut pousser les entreprises à délocaliser et ça ne garantit pas un niveau de pollution précis.
Le marché de quotas donne des "permis de polluer" échangeables entre entreprises. C'est flexible et ça pousse à l'innovation, mais l'efficacité dépend du nombre initial de quotas fixés et les prix variables compliquent la planification.
À retenir : Chaque instrument a ses limites - c'est pourquoi on les combine souvent !
Les difficultés de l'action climatique
Pourquoi c'est si complcomplexe de lutter contre le changement climatique ? D'abord parce que le climat est un bien commun : tout le monde en profite, mais personne ne peut être exclu.
Ça crée le problème du passager clandestin : certains États refusent de signer les accords climatiques pour éviter d'en payer les coûts tout en bénéficiant des efforts des autres. Malin mais pas très fair-play !
Les inégalités de développement compliquent aussi les négociations. Demander les mêmes efforts aux pays en développement qu'aux pays riches serait coûteux pour leur croissance. Comment trouver un équilibre juste ?
L'action publique s'articule heureusement sur différentes échelles complémentaires : internationale (interdiction de certains gaz à l'ONU), européenne (normes Euro), nationale (interdiction des sacs plastiques) et locale (restrictions de circulation à Paris).